« Petit Computer » est un environnement de programmation qui est apparu initialement sur la Nintendo DSi. Cet environnement se programme dans un dialecte de BASIC du nom de « Smile BASIC ». Et c'est sous le nom « Smile BASIC v4 » qu'il est disponible en version numérique sur l'eShop de la Nintendo Switch.
Après un lancement un peu chaotique en Europe au printemps 2020, à cause d'une erreur dans la classification d'âge il semblerait, il a été à nouveau disponible. Une fois téléchargé et après avoir branché un clavier et une souris en USB sur la Switch, la console se transforme en ordinateur programmable en BASIC. Et c'est amusant !
Un environnement presque à l'ancienne...
Au démarrage, on est pris en main avec des explications sur l'environnement. Les explications ne sont pas très poussées, et même après avoir parcouru le très bavard tutoriel, je pense que des apprentis programmeurs resteront un peu sur leur faim.
Ah, une autre précision : le logiciel n'existe qu'en anglais et en japonais.
Niveau documentation, le site officiel donne une référence plutôt complète, et trois PDFs d'explications parcellaires qui donnent quelques idées du fonctionnement.
Très pratique cependant, l'aide en ligne est disponible et est très complète. F1
après un mot clé donne les explications. F1
sans mot clé amène au manuel général.
Malgré tout cela, au début, on retrouve un peu la sensation d'une machine à l'ancienne : il semble y avoir plein de possibilités, mais il va falloir les découvrir en tâtonnant, et faisant des essais. En ce sens, « Smile BASIC » est ludique.
Cloud et Partage
Moyennant l'achat d'un « ticket » supplémentaire à l'achat du logiciel, on peut sauvegarder et surtout partager ses créations sur un serveur dédié à la communauté Smile BASIC. Et puisqu'il y a partage, il est aussi possible de télécharger les créations des autres, pour s'en inspirer, les modifier ou tout simplement y jouer.
Sans le ticket, on ne pourra charger qu'une seule création toutes les huit heures, et pas partager les siennes.
Par contre, pas moyen d'échanger des données avec le monde extérieur, comme un PC. Ou du moins pas simplement. Ce qui est créé dans Smile BASIC reste dans Smile BASIC. Cela inclus le code BASIC tout autant que les musiques, sprites,...
Ça ressemble à quoi ?
Lorsque l'on passe en mode « création », on arrive sur un écran qui ne dépayse pas lorsque l'on est habitué de vieilles machines.
La résolution de l'écran est de 400 par 240, mais cela peut se changer jusqu'à du 720p.
Note: mes captures bavent à cause de mon périphérique d'acquisition, ce n'est pas le cas de l'image en sortie de la Switch, qui est très bonne.
En mode direct, on peut taper des commandes et voir le résultat. Il est possible de dessiner grâce à des primitives telles que point, ligne, cercle, rectangle ou triangle. Le système propose aussi un système de sprites avec collisions possibles et de la composition de plans d'affichages.
Cela peut commencer très simple, mais être poussé assez loin.
Et pour créer ces sprites, ou n'importe quel dessin, un logiciel de pixel art est disponible sur F10
.
La programmation est sans numéro de ligne. On bascule dans un éditeur de texte pour entrer un programme résident. Il est possible de sauver les fichiers bien entendu, et d'en rappeler d'autres. Le tout, comme je le mentionnais, avec une aide en ligne.
Conclusion pour le moment
« Smile BASIC » est plutôt sympathique. On est un peu perdu en arrivant dessus la première fois, mais à force d'essais, de lectures de la référence et de l'aide en ligne, on peut commencer à faire des petites choses sympa.
Le système, bien qu'assez complet, n'est pas là pour pousser la Switch à fond, ce n'est pas le but. L'idée est plutôt de s'amuser à programmer dans un environnement simple, avec des outils et ressources clés en main (il y a aussi des effets sonores et des musiques disponibles de base).
La communauté à l'air assez réduite hors Japon cependant, c'est un peu dommage, mais assez compréhensible.