Il y a presque trois ans (déjà !), j'avais mis en place un environnement de programmation pour me permettre de mettre au point un programme en assembleur Z80 et de l'envoyer vers MAME, afin de réduire le nombre d'opérations manuelles. Le tout à partir de Sublime Text 3.
Peut-être parce que la documentation de cet éditeur n'est pas des plus détaillée, ou peut-être parce que c'est avant tout un éditeur de texte, les extensions autour de l'assembleur Z80 sont peu nombreuses. C'est plutôt du côté de Visual Studio Code que ces extensions sont apparues.
Récemment, j'ai donc fait deux changements dans ma chaîne de mise au point pour VG5000µ. Tout d'abord, j'utilise à présent Visual Studio Code comme éditeur, et ensuite, j'ai changé d'assembleur.
Visual Studio Code
Tout comme Sublime Text 3, l'important pour moi est que l'éditeur puisse fonctionner sur diverses plateformes, et entre autre sur celle que j'utilise pour mes projets rétro : Ubuntu Linux. De ce côté, c'est ok.
Pour la syntaxe colorée, j'utilise le plugin Z80 Macro-Assembleur. Le plugin apporte aussi un « problem matcher », qui est la façon pour l'éditeur de savoir si des erreurs ont été levées lors de phase de construction.
Il offre aussi un support d'Intellisense, mais que je n'ai pas encore mis en fonctionnement. A priori, ça ne fonctionne pas tout seul.
J'ai aussi ajouté Z80 Assembly meter qui permet d'évaluer le nombre de cycles pris par du code sélectionné, avec une option MSX
qui allonge d'un cycle les instructions, ce qui est aussi valable pour le VG5000µ.
L'assembleur
Auparavant, j'utilisais l'assembleur z80asm livré avec l'environnement z88dk. C'était un choix historique venant de mes essais en C sur le Z80. Cet assembleur fonctionne bien, mais est très minimaliste. En effet, un assembleur derrière un compilateur n'a pas besoin de beaucoup d'aides, le compilateur pouvant générer le code in extenso.
Lorsque l'on met au point du code à la main, rapidement, pouvoir écrire des macros, manipuler des adresses via des expressions, devient un outil nécessaire.
C'est vers sjasmplus que je me suis tourné. Comme souvent, l'assembleur est fait avec une machine particulière en tête, ici la ligne des Spectrum. Mais ce n'est pas bien grave. L'assembleur a des macros, est assez souple sur la syntaxe, a pas mal d'instructions pour déclarer ce que l'on veut faire.
La tuyauterie
Voici le fichier tasks.json
que j'ai écris. Il est probablement perfectible car je ne connais pas toutes les subtilités de Visual Studio Code, mais il fait l'affaire pour le moment.
Pour le fonctionnement du script vgboot.lua
, je vous renvois à cet article. Le script n'a pas bougé depuis.
"version": "2.0.0",
"tasks": [
{
"label": "sjasmplus - Build",
"type": "shell",
// Options: No fake instructions, Warning as Errors, Multi arg is ',,'
"command": "sjasmplus --syntax=FLwa ${fileBasename} --raw=${fileBasenameNoExtension}.bin --lst",
"problemMatcher": [
"$errmatcher-sjasmplus"
],
"group": {
"kind": "build",
"isDefault": true
},
"options": {
"cwd": "${relativeFileDirname}"
}
},
{
"label": "sjasmplus - Run on Mame",
"type": "shell",
"command": "mame64 vg5k -ramsize 48k -nomax -window -autoboot_delay 0 -autoboot_script vgboot.lua -debug -debugger none -natural",
"problemMatcher": [
"$errmatcher-sjasmplus"
],
"dependsOn": [
"sjasmplus - Build"
],
"options": {
"cwd": "${relativeFileDirname}"
}
},
{
"label": "sjasmplus - Debug on Mame",
"type": "shell",
"command": "mame64 vg5k -ramsize 48k -nomax -window -autoboot_delay 0 -autoboot_script vgboot.lua -debug -debugger qt -natural",
"problemMatcher": [
"$errmatcher-sjasmplus"
],
"dependsOn": [
"sjasmplus - Build"
],
"options": {
"cwd": "${relativeFileDirname}"
}
}
]
}
La suite
Les environnements pour des machines connues vont encore plus loin, avec par exemple de l'intégration de debugger directement dans Visual Studio Code. Il y a aussi un support de tests unitaires, qui me plaît bien. Reste qu'il faut faire quelques branchements pour que cela fonctionne pour un VG5000µ. Je ne sais pas encore si j'irai vers là.